Avec le vieillissement de la population, l’adaptation des logements pour les personnes âgées devient une nécessité de plus en plus cruciale. Selon l’INSEE, la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus en France devrait passer de 20% en 2018 à 29% d’ici 2070. Cette augmentation entraîne une fréquence accrue des problèmes de santé liés à l’âge, notamment les chutes.
L’impact des chutes chez les personnes âgées
Les chutes représentent un risque majeur pour les personnes âgées. La World Health Organization (WHO) estime que chaque année, 646 000 chutes mortelles surviennent dans le monde, faisant de ces accidents la deuxième cause de décès par traumatisme involontaire après les accidents de la route.
En France, selon le Baromètre santé de 2010, 21,6% des personnes âgées de 55 à 85 ans ont déclaré être tombées au moins une fois dans l’année. Les chutes représentent 85% des recours aux urgences pour des accidents de la vie courante chez les 65 ans et plus, et la majorité de ces accidents surviennent à domicile. Les conséquences des chutes peuvent être graves, tant sur le plan physique que psychologique, entraînant une perte d’autonomie et parfois même la nécessité d’une entrée en institution.
L’importance d’adapter son lieu de vie
Pour permettre aux personnes en perte d’autonomie ou en situation de handicap de rester chez elles, l’adaptation du logement est un enjeu de santé publique et socio-économique majeur. En 2027, le nombre de personnes âgées dépendantes atteindra 2,9 millions, et 3,9 millions en 2050. Près de 80% des Français souhaitent vieillir chez eux, d’où l’importance de rendre les logements plus sécurisés et adaptés.
Les zones à risque et les solutions d’adaptation
Les chutes surviennent principalement à l’intérieur du domicile, souvent dans des lieux comme la salle de bain, la chambre, le salon, la cuisine et les escaliers. Pour réduire ces risques, des solutions simples d’adaptation du logement existent :
- Salle de bain : Remplacer les baignoires par des douches à l’italienne et installer des barres d’appui.
- Escaliers : Installer des monte-escaliers, ajouter des nez de marche et des barres d’appui.
- Autres pièces : Motoriser les volets, installer des éclairages à détecteur de mouvement, créer des chemins lumineux pour les déplacements nocturnes.
Le rôle des professionnels de santé et les aides nationales disponibles
L’intervention d’ergothérapeutes est essentielle pour évaluer les besoins spécifiques et proposer des aménagements adaptés. L’État propose également des aides financières pour ces adaptations. Depuis janvier 2024, MaPrimeAdapt’, pourra vous aider à réaliser des travaux d’adaptation. Voici quatre éléments à savoir :
Quelles sont les transformations éligibles ?
Remplacer les baignoires par des douches à l’italienne, installer des rampes d’accès, automatiser la fermeture des volets, etc.
Qui sont les bénéficiaires ?
- Personnes âgées de plus de 70 ans
- Personnes âgées de 60-69 ans en perte d’autonomie précoce
- Personnes en situation de handicap avec un taux d’incapacité supérieur ou égal à 50%.
Quelles sont les conditions d’obtention ?
Travaux dans la résidence principale sans condition d’ancienneté, en France métropolitaine et Outre-mer.
Quel est le montant de l’aide ?
- 50% du montant des travaux pour les ménages aux revenus modestes
- 70% pour les ménages aux revenus très modestes (dans la limite d’un plafond de travaux de 22 000 euros hors taxes).
Modifier son logement pour une meilleure autonomie est une démarche essentielle pour aider à bien vieillir chez soi. Grâce à des aides financières comme MaPrimeAdapt’ et l’accompagnement de SOLIHA Dordogne, vous pourrez réaliser ces aménagements en toute sérénité. Contactez-nous dès aujourd’hui pour vous aider à réaliser votre projet.
Sources
• Santé publique France, 2018 : Chutes des personnes âgées à domicile